Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Bélarus (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.

Quand des éléments sont inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, l’État partie soumissionnaire s’engage à prendre des mesures de sauvegarde visant à renforcer la viabilité du patrimoine concerné. Quatre ans après l’inscription, l’État partie fait rapport au Comité sur la situation actuelle de l’élément, sur l’efficacité des mesures de sauvegarde mises en œuvre, ainsi que sur les défis rencontrés.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Rapport soumis le 15/12/2021 et examiné par le Comité en 2022

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2017 et examiné par le Comité en 2018

Résumé

La République de Bélarus a ratifié la Convention de 2003 le 3 février 2005 et a été membre du premier Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2006-2009). La ratification de la Convention a confirmé que la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel fait partie intégrante de la politique culturelle de Bélarus et est soutenue par le gouvernement sur les plans législatif et pratique. En 2006, la législation nationale relative au patrimoine historique et culturel a fait l’objet d’importants changements : renforcement du statut du patrimoine culturel immatériel (PCI), définition des limites de sa protection juridique, établissements des critères relatifs à son identification et élaboration d’une méthodologie pour le travail d’inventaire et la sauvegarde. En 2009, l’élément du PCI biélorusse intitulé « Le rite des Tsars de Kalyady (Tsars de Noël) » a été inscrit sur la Liste de sauvegarde urgente de l’UNESCO.
En 2016, un Code de culture a été adopté pour la République de Bélarus. Ce code consolide le statut juridique du PCI, conformément aux dispositions de la Convention de 2003, et attribue un caractère spécial aux conventions internationales, considérées comme des lois impératives. L’État soutient des recherches universitaires dans le domaine du PCI, un travail d’inventaire aux niveaux national et régional, ainsi que la diffusion des connaissances sur le patrimoine culturel immatériel à travers l’organisation de festivals, l’éducation formelle et informelle, une coopération avec des organisations non gouvernementales et les activités de ces dernières.
Le PCI biélorusse relève d’une culture vivante possédant des caractéristiques locales claires. Il regroupe des éléments archaïques rares, des pratiques culturelles traditionnelles, des connaissances mythologiques, de l’artisanat et des arts populaires. Cette diversité se manifeste dans l’inventaire national du PCI qui recense actuellement 68 éléments originaires de différentes régions du pays. Cet inventaire est consultable en ligne à l’adresse www.livingheritage.by. Le principal objectif de cet inventaire est d’assurer la sauvegarde du PCI en vue d’un développement durable, de soutenir ses détenteurs et d’intégrer le PCI dans la politique régionale. L’inventaire national combine des éléments immatériels et des pratiques de différentes régions et localités de Bélarus ; ces éléments sont identifiés et inscrits avec la participation directe des communautés, groupes et individus. Cette ressource est entièrement accessible à tous les utilisateurs. Seules les informations que les décideurs eux-mêmes décident de ne pas rendre publiques font l’objet d’un accès limité.
L’inventaire national du PCI biélorusse n’établit pas de hiérarchie entre les niveaux national, régional et local. Il inclut tous les éléments et toutes les pratiques identifiés et reconnus par leurs détenteurs comme appartenant à leur patrimoine. Le financement de la sauvegarde du PCI est assuré par l’État biélorusse aux niveaux national et régional dans le cadre du programme « Culture de Bélarus » qui a été lancé en 2012 et est soumis à une révision quinquennale. Les fonds de parrainage sont quant à eux utilisés pour l’organisation de différents festivals et d’autres activités visant à promouvoir le PCI. Les activités les plus connues sont le festival folklorique national « Berahinya » et le Forum international sur le PCI qui a lieu chaque année à Mahiliou.
La ratification de la Convention de 2003 a renforcé le rôle de la coopération internationale avec la participation des communautés locales – praticiens du PCI, institutions universitaires et organisations de jeunes non gouvernementales. La diffusion des connaissances sur le PCI par les médias et l’organisation de festivals ont contribué au lancement et au développement de diverses initiatives de jeunes qui fondent leurs activités sur les meilleures réalisations dans le domaine du patrimoine immatériel de Bélarus pour élaborer des projets contemporains créatifs. Il convient notamment de mentionner les clubs de danse pour les jeunes de Minsk et de nombreuses autres villes du pays qui étudient et diffusent la culture de la danse, de la musique et du chant traditionnels et organisent des universités d’été, des camps de jeunes, des concours et des festivals. Les jeunes participent aussi activement aux programmes régionaux d’étude sur l’artisanat traditionnel, la cuisine, le folklore et la mythologie.
L’association d’agro-tourisme de Bélarus contribue aussi à la promotion du PCI. Cette organisation produit de nombreux documents d’information sur l’artisanat traditionnel, les fêtes et les lieux de mémoire de Bélarus. Elle a notamment élaboré une carte culinaire du pays. Elle organise par ailleurs de nombreux séminaires ainsi que des formations sur le PCI dans des fermes agro-touristiques. Ces événements portent notamment sur le respect de principes éthiques pour favoriser la compréhension et la pratique des éléments du PCI.

Rapport soumis le 15/12/2011 et examiné par le Comité en 2012

Résumé

L’organe national en charge de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est le Ministère de la Culture qui supervise la procédure d’inventaire et de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Il est également en charge de la politique culturelle générale pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel immatériel. Depuis 2009, l’Institut bélarussien de la culture (au sein de Ministère) est le centre national de documentation et le centre d’expertise en ce qui concerne le patrimoine culturel immatériel. Celui-ci est également l’administrateur d’un inventaire dédié au patrimoine culturel immatériel et organise des cours de formation dans les domaines liés au patrimoine culturel immatériel. Au Bélarus, le cadre institutionnel est relativement décentralisé avec six Centres régionaux de ressources situés dans les six régions administratives du pays. Au coté des représentants des communautés et des autorités locales, ces centres régionaux prennent en charge la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel aux niveaux régional et local. Ils coordonnent également le travail de plus de 70 « maisons » et centres de folklore et de plus de 90 maisons de l’artisanat qui œuvrent à la sauvegarde et au développement des arts et de l’artisanat populaires, à la transmission aux jeunes (avec la participation des détenteurs), à la promotion du patrimoine culturel immatériel et au soutien des détenteurs du patrimoine culturel immatériel. Le programme de politique culturelle nationale récemment adopté (« Culture du Bélarus ») pour la période 2011-2015 prévoit la création d’un environnement propice au développement et à la promotion du patrimoine culturel immatériel. Le Programme national de développement des petites villes et villages du Bélarus prévoit des mesures et des investissements en faveur du développement de l’économie et de l’environnement social et culturel des provinces qui sont riches en patrimoine culturel immatériel.
S’agissant de la formation à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, l’Institut de la culture dispense de nombreux cours de formation aux professionnels du patrimoine culturel immatériel. Il dispense également des cours de formation aux représentants des communautés et aux autorités locales responsables de la sauvegarde et de la transmission du patrimoine culturel immatériel. Certains séminaires et ateliers sont organisés directement dans les régions. L’Université d’État de la culture et des arts propose des diplômes de premier et de deuxième cycles dans le domaine de la culture et de l’art. Entre autres spécialisations, l’université forme des spécialistes de la culture traditionnelle et du folklore qui deviendront les futurs employés des centres de ressources régionaux, des maisons du folklore et de l’artisanat ainsi que des autorités locales en charge de la culture. Parmi les cours dispensés par l’Université pédagogique d’État du Bélarus, on notera l’étude du folklore et de la culture traditionnelle ainsi que l’identification et la recherche sur le patrimoine culturel immatériel. En général, on observe une bonne base de connaissances des différents aspects de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et celles-ci sont activement diffusées dans les régions et auprès des autorités locales, de la société civile et des communautés culturelles.
Le patrimoine culturel immatériel bénéficie d’une grande richesse documentaire. Hormis les institutions susmentionnées, l’Institut des arts, d’ethnographie et du folklore de l’Académie nationale des sciences du Bélarus et de l’Académie bélarussienne de musique possèdent des archives d’enregistrements folkloriques (dont la plupart sont consacrés à la musique et aux chansons traditionnelles, aux contes et légendes et autres pratiques orales), sur une période qui va des années 1960 à nos jours.
La Loi bélarussienne sur la protection du patrimoine historique et culturel (dont la dernière révision date de mai 2012) stipule qu’un système de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel doit être établi et que l’un des principaux objectifs de la Loi est l’inventaire du patrimoine culturel immatériel. Actuellement, le patrimoine culturel immatériel est inscrit sur deux inventaires nationaux au Bélarus : (1) la Liste nationale complète des biens culturels et historiques qui comprend à la fois le patrimoine matériel et immatériel (avec 70 éléments immatériels inscrits à ce jour) et (2) l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel dressé en 2010, sous la supervision de l’Institut de la culture et avec l’aide financière de l’UNESCO. Ce dernier constitue désormais le principal inventaire du patrimoine culturel immatériel. L’Inventaire national sera constitué (1) des éléments les plus représentatifs et viables du patrimoine culturel immatériel du Bélarus ; (2) des éléments nécessitant une sauvegarde urgente ; et (3) des meilleures pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Il est prévu que l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel, la base de données et le portail Internet du patrimoine culturel immatériel bélarussien soient achevés d’ici 2013.
Les critères d’inclusion du patrimoine culturel immatériel dans les deux inventaires sont définis par la Loi sur la protection du patrimoine historique et culturel. Un certain nombre d’éléments ont été inclus sur la Liste nationale complète conformément aux critères définis dans la version 2006 de la Loi. Lorsque le travail d’élaboration de l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel a débuté, les critères ont été clarifiés. Dans la nouvelle version de la Loi (adoptée en 2012), les critères sont les suivants : l’élément doit satisfaire à la définition du patrimoine culturel immatériel selon la Convention de l’UNESCO de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ; il doit être enraciné dans la tradition culturelle d’une communauté particulière ; il doit contribuer à la promotion de l’identité culturelle nationale du Bélarus ; il doit démontrer un niveau remarquable de culture spirituelle au Bélarus ; et il doit être important pour la continuité de la transmission de la culture nationale du Bélarus.
Le niveau de participation des communautés dans la procédure d’inventaire est élevé. À cette fin, des Comités régionaux spéciaux ont été établis dans chaque région. Ils sont composés de représentants des communautés, d’autorités locales et de détenteurs du patrimoine culturel immatériel. Ils définissent et choisissent les éléments du patrimoine culturel immatériel sur la base des critères définis et alimentent la base de données des inventaires régionaux. Ces comités se réunissent régulièrement afin de s’assurer que les éléments proposés satisfont aux critères et de participer à la préparation des formulaires d’inscription à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel. Les formulaires de candidature sont tous complétés par les représentants des institutions régionales responsables du patrimoine culturel immatériel (maisons locales de l’artisanat, centres de ressources, etc.) avec la collaboration des détenteurs du patrimoine concerné par l’inscription.
Les centres de ressources régionaux et locaux, les maisons du folklore et de l’artisanat et les organisations non gouvernementales sont très actifs dans la promotion du patrimoine culturel immatériel et de l’accès à ce patrimoine en utilisant les grands médias et les opportunités qu’offre Internet. L’Association ethnographique des étudiants, une association nationale de jeunes, est l’une des organisations de la société civile les plus actives impliquées dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, elle est représentée dans les différentes régions du Bélarus. Les institutions culturelles publiques, notamment les bibliothèques, les centres culturels, les musées et les centres scientifiques et technologiques de différents niveaux participent également activement à la promotion du patrimoine culturel immatériel.
En ce qui concerne l’éducation publique, la sensibilisation et les programmes d’information, le Bélarus a créé un réseau d’institutions nationales et régionales en charge de dispenser une éducation et une formation au patrimoine culturel immatériel. Les actions visent tout particulièrement les jeunes. Par ailleurs, la plupart des écoles dispensent des cours de folklore. Il existe un programme éducatif destiné à diffuser des informations sur les éléments locaux du patrimoine culturel immatériel. Différentes organisations non gouvernementales dispensent également des formations et des enseignements et ont mis en œuvre des programmes de partage d’expérience destinés à faire connaître auprès du plus grand nombre le patrimoine culturel immatériel. Différents moyens non formels d’éducation et de promotion ont également été utilisés par des groupes folkloriques amateurs, des organisations non gouvernementales et des associations et clubs d’étudiants (chanteurs, danseurs, artisans, etc.) dans les centres de ressources culturelles, avec la participation de différents groupes et communautés afin de promouvoir leur tradition culturelle.
La coopération internationale du Bélarus dans le domaine du patrimoine culturel immatériel se concrétise principalement aux niveaux régional et sous-régional (avec d’autres pays de la Communauté des États indépendants (CEI) et des pays voisins tels que la Pologne, la Lituanie, l’Ukraine et la Russie). Dans le cadre de la CEI, des séminaires de formation au patrimoine culturel immatériel sont organisés pour des experts et des représentants des communautés. Au niveau de la CEI, des recommandations ont été adoptées afin que soit élaboré un cadre législatif qui sera en grande partie conforme à la Convention de 2003. En outre, une Loi type de la CEI sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est actuellement en cours de rédaction. Les membres de la CEI ont également recommandé un renforcement de la communication et de l’échange d’informations sur la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel immatériel. Dans la cadre de la Communauté économique eurasienne (Bélarus, Russie, Kirghizistan, Tadjikistan, Kazakhstan), une rencontre sur le thème de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel s’est tenue en 2012. Des activités de formation et des conférences ont été organisées conjointement avec les pays voisins (Pologne, Lituanie, Ukraine et Russie), et, dans le cadre d’accords de coopération bilatérale, l’Institut de la culture du Bélarus a établi des liens solides avec des centres folkloriques en Russie et en Lituanie. Au sein de la Commission Bélarus-Lituanie sur la préservation du patrimoine culturel, la question de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel partagé a fait l’objet de récentes discussions.

Sur des éléments de la liste de sauvegarde urgente

Les rapports sur chaque élément inscrit sur la Liste de sauvegarde urgente sont soumis par l’État partie le 15 décembre de la quatrième année suivant celle durant laquelle un élément a été inscrit, et tous les quatre ans par la suite.

Le rite des Tsars de Kalyady (Tsars de Noël), inscrit en 2009

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2025

Rapport soumis le 15/12/2021 et examiné par le Comité en 2022

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2017 et examiné par le Comité en 2018

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2013 et examiné par le Comité en 2014

Résumé

The Kalyady Tsars (Christmas Tsars) is a ritual and festive event celebrated annually by the villagers of Semezhava (Minsk region, Belarus) on 13 January, New Year’s Day for Orthodox Christians according to the Julian calendar. About 500 men participate annually in the event, from whom seven are chosen to play the roles of ‘Kalyady Tsars’ in the historico-religious drama ‘Tsar Maximilian’. The ritual was revived in the late 1980s and increased interest was shown by both the community and experts from the 1990s so that, today, it is performed annually, as it used to be. At the time of inscription in 2009, the Committee requested annual reporting on safeguarding measures taken; however, by its Decision 6.COM 11, it decided that it was not necessary for the State Party to submit a second extraordinary annual report and that its next report would consequently be expected on 15 December 2013. On the basis of the report received at that time, the Secretariat requested a revised version, notably in order to improve the linguistic quality of the text. Belarus was not able to submit a revised report, hence the original report is submitted to the Committee.

Effectiveness of safeguarding activities

The safeguarding measures that Belarus reports on were adopted by the local community and authorities following inscription and intended to increase awareness among community members of the rite’s status as a part of local intangible cultural heritage and provide for its sustainable development through State investment. They were also aimed at expanding the group of participants and involving as many young people as possible in activities for the revival of local culture. They also sought to raise awareness of and disseminate information about the rite. The rite is one of the priorities of the National Cultural Development Programme (2010-2015) financed by the Ministry of Culture, which organizes an annual folk festival and fair in Semezhava village, provides financial support to bearers of the rite, supports a school programme for studying local culture and handicrafts and supports the development of a local ‘House of Crafts’ as a centre of local traditional culture. In the report it is mentioned that the element has become well-known not only in the local community, but also at the national and international levels (it is reported that in 2012, more than 500 people including tourists visited the village during the holiday). Local people feel greater identification with it and the interest of young people in local traditions has been raised. Local inhabitants have now begun to research and protect other elements of their heritage: crafts, foodways, etc. Belarus mentions in its report that the social and cultural development of the village and the position of the young residents have been greatly improved.

Community participation

It is reported that many safeguarding actions have been initiated by the inhabitants of Semezhava village themselves and all safeguarding measures for the element are reportedly decided upon jointly by the bearers, experts and state institutions in order to provide for the continued practice of the rite. Local inhabitants are said to regard the ceremony as their own heritage and carefully protect it and try to keep the established rules for carrying it out that underpin its sacred value. In the report it is also mentioned that bearers of the rite participate in creating costumes and work with local schoolchildren, organizing a new group of Christmas Tsars comprising schoolboys of 12-14 years old.

Viability and current risks

The rite is reported to be traditionally performed only by young men. Belarus concludes that this has the positive side of involving youth in the ceremony but the disadvantage that many young people have left the village for economic reasons and this poses a threat to future viability. Traditional family-based transmission of the knowledge and skills (from father to son and grandfather to grandson) no longer operates as before, and the report mentions that the main role in transmission is now carried out by participants of the rite. An important government response to this problem is that Semezhava village has been included in the National Programme for the Development of Small Towns and Villages and many young people have now found work on local farms and industrial enterprises. In the report it is explained that the local school also promotes this heritage to school children. New challenges to the rite identified by Belarus include the lack of modern infrastructure for tourists (e.g. hotel, restaurants, information centre, etc.). It is reported that the community association is now developing a project for integrated conservation of their heritage by involving it in modern economic processes and is seeking additional investment to support it. The report also demonstrates the importance of State development funding to the community in order to provide a sustainable cultural community for the element, especially for transmission to the next generation.

Rapport soumis le 15/12/2010 et examiné par le Comité en 2011

Résumé

1. The Rite of the Kalyady Tsars was inscribed in 2009 on the UNESCO List of Intangible Cultural Heritage in Need of Urgent Safeguarding. It is performed once a year at the Orthodox Christian New Year in the village of Semezhava (Minsk region, Central Belarus). The rite is a part of the traditional Belarusian Christmas and New Year’s celebration. The New Year procession involves local people and is led by seven young men in the ritual costumes known as the Kalyady Tsars. The procession proceeds through the village, enacting a traditional play, and receiving gifts and good wishes from the local residents. The Tsars’ visit is the village’s traditional event and is believed to be a good omen and a sign of prosperity.
2. Inscription has clearly attracted public interest for the ritual held in 2010, and has resulted in a series of initiatives from the local community and public institutions in view of revitalizing the practice. The report states that, in the 1960s, five or six groups used to perform the ritual. At present only one such group is active, with only two persons assuming the role of transmitters. On the positive side, young men are actively involved, including youth who have emigrated from the village and come back during the Christmas holidays. The report mentions the fact that young people are interested only in the formal aspects of the ritual, at the expense of its religious dimension. However, a more positive way to look at this inevitable process is to consider that the ritual, despite a diminution in its religious significance, nevertheless contributes to maintaining a sense of identity and continuity for the local community, instils a sense of pride in popular heritage, and may contribute to local development.
3. It is still too soon to make an informed evaluation about the effects of recent safeguarding measures on the status of the element that has only been performed twice since its inscription on the List. (Although the report was to cover only the period prior to 15 December 2010, since the procession takes place in early January of each year the report also includes information on the January 2011 activities.) It is particularly noteworthy that a system of annual monitoring to observe the ongoing viability of the element was created as planned and is expected to help the concerned community and institutions better evaluate the impact of safeguarding measures.

Consequences of inscription on the List of Intangible Cultural Heritage in Need of Urgent Safeguarding

4. The inscription has had several types of consequences. It has prompted the national and local governments to take actions supporting the safeguarding of the element. It has mobilized the local community in view of revitalizing the ritual. It has also attracted attention from the public, heritage experts, and the media at the national level and even beyond. All this is encouraging, inasmuch as it raises awareness about the element and builds wider support for its revitalization.
5. It is clear that the members of the local community are well aware of the potentially negative effects of media attention. They have reacted in a remarkable way to journalists’ requests to perform the ritual in advance of its due date for TV recording purposes, responding that such would constitute a sin and they would not agree to do so. However it is also crucial that the concerned authorities and local community start considering at this early stage what might be the unintended consequences of large public attention. There are indications that the ritual is scheduled to form the centrepiece of an annual folklore festival. It is unclear what is meant here by folklore. If the planned festival results in presenting performances of the Kalyady tsars and other intangible cultural heritage elements taken out of their socio-cultural context, frozen in a standardized way, and presented to an audience of passive spectators, then there is no doubt that the festival will run contrary to the objectives of the Convention. If, on the other hand, folklore is conceived of as living cultural practices and expressions embedded in communities and groups and endowing them with a sense of identity and continuity, then the planned festival will form part of suitable safeguarding measures for the Rite of the Kalyady Tsars and other intangible cultural heritage of the region.

Efforts since inscription to safeguard the element

6. Following the inscription of the Kalyady Tsars rite on the Historical and Cultural Heritage List of the Republic of Belarus, the local community has undertaken a series of relevant measures to help safeguard the element: awareness raising among members of the local community, incentives to expand the circle of participants, and dissemination of information about the ritual. Beyond the circle of participants, community members have mobilized to create new costumes for the Tsars in the local Crafts Centre and compile a recipe-book of traditional dishes that are usually prepared by the villagers during the festival. Studies have been initiated on the tangible handicraft elements associated with the ritual, and on the cultural landscape within which it is practiced. All these initiatives fall in line with the Convention.
7. The level of financial support from public bodies, which is detailed in the report, is noteworthy. Important efforts have been made to raise the visibility of the element at the national level (in the media, through exhibitions and workshops on intangible cultural heritage, and through other activities).
8. Public authorities have also provided notable support for the revitalization of the element: the practitioners of ritual were granted an award by the President of the Republic of Belarus; the ritual is now one of the main priorities of the State Programme for the Development of the Belarusian Culture; linkages have been created with handicraft production in the village; and study of the ritual and its tangible associated elements are now part of the school curriculum.
9. Furthermore, the ritual has been integrated into rural development programs that are expected to provide incentives for younger generations to remain in the village. A reflection on embedding the ritual in modern forms of culture and on cultural tourism has been started. It can be hoped that this reflection will help the practitioners and other stakeholders make informed decisions about the role the ritual can play in local development, particularly by helping them mitigate the potentially negative effects of excessive commercialization and public attention.

Institutional context for safeguarding efforts

10. Several relevant institutions at the national and local level are involved in the safeguarding activities, mostly through financial assistance and integration in the planning process: the Ministry of Culture; the district-level Department for Culture; and the State Institute for Culture of Belarus together with the Academy of Sciences for documentation and research.

Participation of communities in safeguarding activities and in the preparation of the report

11. The mobilization of the local community is particularly noteworthy. Besides the involvement of the two oldest bearers of the rite, an Ethnic Culture Association was established in 2010 in the village to organize the folklore festival, study the history of the ritual, and monitor its viability. The youth are also actively involved through a local ethnographic club and by participating in the ritual. The inhabitants of the village have been particularly active in seeking public and private sector support for the revitalization of the element, with a concern to link its maintenance to the broader socioeconomic context in the village. The approach needs to be praised and encouraged, again with the reservations previously expressed.
12. It goes without saying that the community concerned participated actively in the preparation of the report.

Evaluation of the measures taken by the State Party to implement Decision 4.COM 14.01 of the Committee

13. The main recommendation of Decision 4.COM 14.01 was to review safeguarding measures so as to enable the continued practice and transmission of the element in a context where there was a lack of broad interest for it, particularly from the part of the youth who had left the village for the city. Judging by the report, this concern has been addressed both at the community level (by reaching out to young men who visit the village at Christmas), and by the authorities through a plan to create development incentives for young people in the village.
14. The Belarusian authorities – both at the local and the national level – appear to have responded carefully and conscientiously to the concerns raised by examiners of the initial nomination and formulated by the Committee in its Decision 4.COM 14.01. While it is not yet possible to evaluate the long-term effectiveness of those responses, the Committee may deem that it is not necessary to receive a second extraordinary annual report, and that Belarus may be invited to submit a further report by 15 December 2013 (that is, the fourth year following the year of inscription) and every fourth year thereafter. Should the Committee decide that a second annual report is called for, it may nevertheless wish to ask that it be submitted in early 2012, so as to include the January 2012 activities.

Le rite du printemps de Juraǔski Karahod, inscrit en 2019

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2027

Rapport soumis en 2023 et à examiner par le Comité en 2024

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