16 mars 2015

L’adoption de plans de sauvegarde pour les musiques traditionnelles marque le succès du projet par lequel des communautés locales ont été sensibilisées, des traditions musicales inventoriées, une base de données et un fonds documentaire créés. L’objectif du Sénégal a été rempli après dix-huit mois de mise en œuvre visant la sauvegarde des musiques traditionnelles au Sénégal accompagnant divers événements de la vie sociale (rituels et célébrations liés à la naissance, la mort, à l’initiation, à l’agriculture et à la pêche).
Ce projet, mis en œuvre par le Département du patrimoine culturel du Ministère de la culture et de la francophonie en coopération avec la Commission nationale sénégalaise auprès de l’UNESCO, visait à revigorer la chaîne de la transmission intergénérationnelle de ce patrimoine culturel immatériel et à renforcer les capacités des communautés concernées à l’inventorier.

Les inventaires ont permis de mettre en exergue la diversité culturelle du pays et de penser des plans de sauvegarde adaptés. Ainsi, dans les régions du Sud, en Casamance, les populations sont encore fortement attachées aux croyances et pratiques traditionnelles (rites initiatiques, agraires) et vivent dans des milieux forestiers où leurs expressions musicales rythment le cycle de la vie. Dans le Nord, vallée du Fleuve Sénégal, ouvert aux influences maures et soninkés où vivent des populations de pêcheurs et d’éleveurs plus mobiles, les expressions ont été continuellement enrichies par les échanges culturels.
Les résultats de ce projet intègrent une vision plus globale arrimée à la « Territorialisation de la politique nationale de développement de la culture ». Cette nouvelle politique ambitionne de pouvoir compter sur un patrimoine culturel mieux protégé et mieux valorisé pour servir de socle à la cohésion nationale et de levier à un développement local durable.
Grâce aux 80 000 dollars des États-Unis du Fonds du patrimoine culturel immatériel, entre les missions de sensibilisation et les formations aux inventaires, on compte environ 700 bénéficiaires directs et indirects du projet dont notamment les communautés, les musiciens, les autorités coutumières et politiques, et la presse.

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