Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Inde (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Un rapport devra être soumis le 15/12/2024

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2017 et examiné par le Comité en 2018

Résumé

Le gouvernement indien a élaboré et adopté plusieurs mesures pour garantir le développement des arts matériels et immatériels des différents États. À la suite de la ratification de la Convention en 2005, il a mené d’importantes actions par l’intermédiaire de ses différents organismes, d’organismes semi-gouvernementaux, d’organismes gouvernementaux régionaux et d’ONG qui soutiennent des élément du patrimoine culturel immatériel pour favoriser leur croissance, leur durabilité, leur visibilité et leur développement. La mission du ministère de la Culture du gouvernement indien est de préserver, de promouvoir et de diffuser toutes les formes d’art et de culture. Pour ce faire, il mène différentes activités qui s’inscrivent dans le Programme du patrimoine culturel immatériel de l’Inde.
Le descriptif de cette mission figure sur le site Internet officiel du ministère de la Culture du gouvernement indien : http://www.indiaculture.nic.in/scheme-safeguarding-intangible-cultural-heritage-and-diverse-cultural-traditions-india.
L’Inde possède un grand ensemble de traditions culturelles vivantes, d’expressions traditionnelles et d’éléments du patrimoine culturel immatériel qui incluent des chefs-d’œuvre. Ces différentes formes du patrimoine culturel doivent être soutenues et encouragées sur le plan institutionnel pour survivre et être diffusées. Ces efforts de préservation sont néanmoins déployés de façon inégale. Un programme institutionnalisé et centralisé est donc nécessaire pour mener des actions concertées visant à mieux sensibiliser la population et à stimuler son intérêt pour le patrimoine culturel immatériel, sa sauvegarde, sa promotion et sa diffusion systématiques.
Le ministère de la Culture a donc préparé un programme intitulé « Programme pour la sauvegarde du patrimoine immatériel et des diverses traditions culturelles de l’Inde » dans l’objectif de redynamiser et revitaliser plusieurs institutions, groupes, individus, organismes rattachés au MdC, organisations non gouvernementales, chercheurs et universitaires de façon à ce qu’ils participent à des activités/projets visant à renforcer, protéger, préserver et promouvoir le riche patrimoine culturel immatériel de l’Inde.
L’objectif de ce programme est de rendre plus efficaces les initiatives suivantes :
1) Entretien et conservation du patrimoine
2) Gestion des bibliothèques
3) Promotion des arts littéraires, visuels et du spectacle
4) Promotion des initiatives institutionnelles et individuelles non officielles dans les domaines de l’art et de la culture
5) Conclusion d’accords culturels avec d’autres pays
6) Les missions du département vont de la sensibilisation culturelle au niveau local aux échanges culturels au niveau international.
Les initiatives précédemment mentionnées, qui s’inscrivent dans la mission du ministère de la Culture, régissent également toutes les mesures de sauvegarde. Ces initiatives sont mises en œuvre dans le cadre de missions et de programmes variés. En dehors des activités menées par les bureaux rattachés/subordonnés au ministère de la Culture et différentes institutions autonomes, il existe plusieurs programmes de subventions directement mis en œuvre par le ministère. Ces programmes offrent une aide financière à des organisations culturelles/individus volontaires qui s’emploient à promouvoir l’art et la culture.
Lien Internet : http://www.indiaculture.nic.in/schemes
Le ministère de la Culture de l’Inde a désigné plusieurs organismes autonomes (voir le site officiel http://www.indiaculture.nic.in/intangible-cultural-heritage) dont le travail porte sur les diverses formes d’art et les traditions ou expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants grâce à des traditions orales, des arts du spectacle, des pratiques sociales, des rituels, des événements festifs, des connaissances et pratiques en lien avec la nature et l’univers ou des connaissances et savoir-faire en lien avec la fabrication d’objets artisanaux.
Ces organismes autonomes opèrent à tous les niveaux de la portée et de la visibilité des éléments inscrits. Différents centres ont ensuite été mis en place par les organismes autonomes. La Sangeet Natak Akademi – principal organisme chargé de la mise en œuvre du Programme du patrimoine culturel immatériel de l’Inde sous l’égide du ministère de la Culture – a créé plusieurs « kendras » (centres) qui s’attachent exclusivement à renforcer, diffuser, conserver et proposer des formations sur les éléments indiens inscrits sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
En dehors de leur intérêt indéniable sur le plan esthétique, les éléments du patrimoine culturel immatériel jouent un rôle dans le renforcement de l’intégrité nationale, l’établissement d’une harmonie communautaire, le renforcement du système de valeurs et la promotion de valeurs d’humanisme auprès des habitants du pays. Le patrimoine culturel immatériel procure un sentiment d’appartenance et de continuité aux communautés et est de ce fait considéré comme la quintessence de la créativité et de la création culturelle. Il est essentiel que les parties prenantes renforcent leur volonté et leur détermination concernant la sauvegarde et la transmission du patrimoine immatériel. Afin de garantir la durabilité de ce processus, le gouvernement se doit de prendre des mesures plus concrètes qui faciliteront la participation démocratique de toutes les parties prenantes. Il est nécessaire de procéder à une collecte de données à grande échelle qui sera susceptible de modifier les politiques existantes et la mentalité à l’égard de ce mécanisme lié au patrimoine culturel immatériel. (Voir le site officiel http://culturalmapping.nic.in/)
L’Inde possède une incroyable diversité de traditions vivantes et d’éléments du patrimoine. Ce pays, qui se caractérise par quelque 1400 dialectes et 18 langues officielles, plusieurs religions, différents styles d’art, d’architecture, de littérature, de musique et de danse, et divers modes de vie, est la plus grande démocratie et offre une image harmonieuse d’unité dans la diversité. Le patrimoine culturel immatériel de l’Inde s’exprime dans des idées, des pratiques, des croyances et des valeurs partagées par les communautés depuis des temps reculés et qui imprègnent la mémoire collective du pays. La diversité géographique, ethnique et linguistique du pays est aussi considérable que son pluralisme culturel, qui existe dans un contexte d’interdépendance. Son patrimoine culturel s’exprime parfois sous la forme de traditions panindiennes qui ne sont rattachées à aucune localité, aucun genre ni aucune catégorie en particulier, mais qui existent sous des formes, à des niveaux et dans des versions multiples étroitement liés, mais néanmoins indépendants les uns des autres. La diversité du patrimoine indien reflète la continuité de la civilisation du pays depuis des temps reculés jusqu’à nos jours et les dernières évolutions dues à différentes influences.

Rapport soumis le 15/12/2013 et examiné par le Comité en 2014 (dû originellement au 15/12/2011)

Résumé

L’organe national en charge de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est le Ministère de la Culture (MdlC), qui a désigné certains organes autonomes qui interviennent spécifiquement dans le domaine du patrimoine culturel immatériel. Parmi ceux-ci, on citera avant tout la Sangeet Natak Akademi, une entité autonome engagée dans la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel traditionnel des arts du spectacle (danse, musique, théâtre, marionnettes classiques), de l’artisanat et des arts populaires indiens. L’Akademi a été désignée « agence de coordination » pour les candidatures indiennes aux différentes listes ainsi que pour d’autres actions telles que l’établissement et l’administration de l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel (voir ci-dessous). C’est également l’agence de coordination pour la mise en œuvre du « Projet de sauvegarde du patrimoine immatériel et des traditions culturelles diverses de l’Inde » (voir ci-dessous). La Sangeet Natak Akademi a également créé différents « kendras » (centres) en charge de la mise en valeur et la sauvegarde des éléments inscrits sur la Liste représentative ainsi que de la formation et la diffusion des connaissances les concernant. Le Centre national des arts Indira Gandhi, qui a un rayonnement national et des responsabilités dans tous les aspects de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, est un autre organe de premier plan.
La formation et la documentation sont assurées par ces deux organes et de nombreuses autres entités. L’Unité de documentation de l’Akademi a été fondée en 1953 dans le but de sauvegarder le patrimoine des arts du spectacle, en créant un fond documentaire audio, vidéo et photographique. Cette unité est vraisemblablement la première et la seule dans son genre spécialisée exclusivement dans la documentation audio et vidéo des traditions des arts du spectacle. De nombreuses autres institutions, tant au niveau national que local (énumérées dans le rapport soumis par l’Inde), sont également actives dans la documentation des éléments inscrits et du patrimoine culturel immatériel en général.
En ce qui concerne la réalisation de l’inventaire, la Sangeet Natak Akademi a également été désignée « centre de coordination » responsable de l’établissement et de l’administration de l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel (l’Inventaire). La première étape a été la création d’une Base de données nationale du patrimoine culturel immatériel qui met à disposition des liens vers de la documentation et du matériel audiovisuel pour chacun des éléments inscrits ainsi que pour d’autres éléments du patrimoine culturel immatériel. Les informations sur le patrimoine culturel immatériel font également partie d’une base de données plus importante établie à partir des données provenant d’institutions régionales réparties dans tout le pays, elle est le produit des connaissances des communautés. Un site relie les liens des archives et autres bases de données de différents bureaux subordonnés, bureaux affiliés et organes autonomes du Ministère de la Culture.
Les critères d’inclusion du patrimoine culturel immatériel dans l’Inventaire national sont directement liés à l’enregistrement des représentations : l’événement est consigné par écrit, avec la participation des artistes participants, de spécialistes et des parties prenantes. L’inventaire ne prend pas en considération la viabilité du patrimoine culturel immatériel menacé de disparition ou nécessitant une sauvegarde urgente. Les communautés culturelles participent à l’identification et la définition de l’élément lors de la phase de préparation de l’inventaire et durant sa mise à jour spécifique. Un certain nombre d’agences gouvernementales spécialisées et d’organisations non gouvernementales (la plupart concernées par des éléments particuliers inscrits) participent activement à l’identification et la définition du patrimoine culturel immatériel à inventorier. D’autres inventaires, dressés au niveau régional, s’intéressent plus particulièrement aux éléments inscrits dans la région.
Parmi les autres mesures de sauvegarde, le « Projet de sauvegarde du patrimoine immatériel et des traditions culturelles diverses de l’Inde » est d’une importance capitale. L’objectif de ce programme d’aide financière, administré par la Sangeet Natak Akademi, est de redynamiser et revitaliser différents groupes, institutions, individus, organes ne dépendant pas du MdlC, organisations non gouvernementales, chercheurs et spécialistes afin qu’ils puissent s’engager dans des activités ou projets visant à renforcer, sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel immatériel. Il s’agit là d’un des multiples programmes de subventions qui encouragent les artistes, praticiens, chercheurs et parties prenantes associées aux éléments inscrits, à organiser de nouvelles représentations, des séminaires et ateliers et à mettre en œuvre des études indépendantes. De tels programmes sont lancés tous les six mois et les artistes, chercheurs et spécialistes sont invités à soumettre leurs projets et propositions tout au long de l’année. Pour chaque programme, un comité d’experts est constitué, il examine la viabilité des projets proposés, les montants approuvés varient selon les programmes. Le Programme d’échange culturel inter-états est particulièrement pertinent car il offre des opportunités d’échanges culturels entre des populations de différentes parties de l’Inde afin qu’elles en sachent plus sur les arts du spectacle et la culture des autres populations. Ce programme permet également d’encourager la compréhension mutuelle et la reconnaissance entre des populations ayant des traditions, des coutumes et des cultures différentes.
Un ensemble de centres culturels régionaux vise à mettre en réseau et diffuser les activités culturelles dans l’Inde rurale, faisant ainsi la promotion de la diversité de ses arts et de son artisanat. Ces centres mettent tout particulièrement l’accent sur la participation des populations et la renaissance de formes d’art et d’artisanat en voie d’extinction. Le West Zone Cultural Center – WZCC (Centre culturel de l’ouest), situé à Udaipur, créé en 1986-1987 et destiné à fournir des installations pour le développement des arts du spectacle, des arts visuels, du travail littéraire et de formes d’art traditionnel et tribal dans l’ouest de l’Inde, est un exemple remarquable de cette démarche. Il fonctionne grâce à des subventions du MdlC (p. ex. pour ses activités de documentation, par un programme destiné aux jeunes artistes) et des fonds générés par d’autres sources (p. ex. des expositions, festivals, ateliers éducatifs, etc.). Le WZCC propose également le programme Guru Shishya Parampara qui accorde une aide financière et d’autres types de soutien à des maîtres transmettant leurs connaissances, et il abrite le musée de l’Institut de recherche tribal.
S’agissant de l’éducation, les artistes – professionnels ou débutants - bénéficient du Droit fondamental à l’éducation conformément au 86e amendement de la Constitution de l’Inde (12 décembre 2012). L’article 21A a été amendé afin d’introduire le Droit à l’éducation en tant que droit fondamental. À ce titre, tout citoyen indien qui le souhaite peut suivre une formation à l’art et aux connaissances liés à un élément inscrit. Comment évoqué précédemment, différents programmes proposés par le Gouvernement indien facilitent les projets de recherche soumis par des spécialistes et des praticiens. Différents programmes d’éducation non formelle répondent à des situations particulières. À titre d’exemple, on citera les programmes du centre Kerala Kalamandalam (considéré comme une université) de protection des espaces naturels et lieux de mémoire. En 1976, le Kalamandalam a construit un Koothambalam ou Natyagriha traditionnel, l’espace consacré aux représentations sacrées au sein d’un complexe de temples. De nos jours, les représentations du théâtre sanskrit Kutiyattam s’y déroulent encore et le lieu accueille le Kutiyattam Kendra.
Parmi les mesures mises en place pour assurer la reconnaissance, le respect et la mise en valeur du patrimoine culturel immatériel, le Gouvernement accorde son soutien à certains éléments inscrits (p. ex. Ramlila, le chant védique) au moyen de : différents projets destinés à sensibiliser les jeunes générations ; des programmes de formation ; des actions de renforcement des capacités et la protection des espaces naturels de l’élément. Les gouvernements des états et les organisations non gouvernementales soutiennent également la sensibilisation, les programmes de formation et le renforcement des capacités dans le domaine de la sauvegarde. Plusieurs portails et sites web ont été créés sur des plateformes de réseaux sociaux afin de promouvoir le patrimoine culturel immatériel. Afin de reconnaître le travail des praticiens du patrimoine culturel immatériel, le Prix de la Sangeet Natak Akademi a été remis à certains représentants (p. ex. la danse Chhau, le théâtre sanskrit Kutiyattam) mettant ainsi en valeur leur statut dans la société.
La coopération bilatérale, sous-régionale, régionale et internationale est également importante. La South Asian Association for Regional Cooperation – SAARC (Association de l’Asie du Sud pour la coopération régionale) propose un forum sur la coopération dans le domaine du patrimoine culturel immatériel ; parmi ses objectifs on peut citer la promotion d’une collaboration active et d’une assistance mutuelle dans le domaine culturel. Lors de son 13e sommet (2005), le rôle essentiel de la culture pour rassembler les populations de l’Asie du Sud a été reconnu, de même que le rôle vital joué par la coopération culturelle dans la transmission et le renforcement de l’identité distincte de l’Asie du Sud. Un Musée SAARC des textiles et de l’artisanat doit être créé en Inde et l’Agenda pour la culture, la protection, la conservation et la préservation du patrimoine culturel de l’Asie du Sud inclut le patrimoine culturel immatériel de l’Asie du Sud. Dans le cadre de l’ASEAN-India Free Trade Area – AIFTA (Zone de libre échange ASEAN-Inde) de 2010, des experts indiens ont été mandatés pour participer à deux festivals de l’ASEAN consacrés au patrimoine. La coopération internationale est également mise en œuvre sous l’égide du Conseil indien des relations culturelles qui permet de formuler et de mettre en œuvre des politiques en lien avec les relations culturelles extérieures de l’Inde et de promouvoir les échanges internationaux. Des accords d’échanges culturels ont été conclus avec les Pays-Bas et la Chine qui couvrent, par exemple, le patrimoine culturel immatériel et ses praticiens.
L’Inde fait ici rapport sur huit éléments inscrits sur la Liste représentative. La danse Chhau (inscrite en 2010) est mise en valeur avec l’organisation de représentations et de conférences et la diffusion d’un film. Les chants et danses populaires Kalbelia du Rajasthan (inscrites en 2010) sont également mis en avant par des représentations publiques. Le temple associé au Ramman (inscrit en 2009) étant le pivot de ce théâtre rituel, les populations locales et les agences du gouvernement de l’état contribuent à sa sauvegarde et assurent la reconnaissance et la mise en valeur de l’élément tout en garantissant son respect. En ce qui concerne le Mudiyettu, théâtre rituel et drame dansé du Kerala (inscrit en 2010), des efforts sont déployés pour faire reconnaître la valeur de l’éducation à la protection des espaces naturels et lieux de mémoire. Les principales troupes qui interprètent le Mudiyettu encouragent également les jeunes générations à s’impliquer dans la pratique de l’élément. L’École nationale de théâtre propose des cours sur la technique, la musique, les costumes et le maquillage du théâtre sanskrit Kutiyattam (incorporé en 2008 après avoir été proclamé chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité en 2001) et sur la fabrication de masques pour la danse Chhau (inscrite en 2010) enseignée par de célèbres praticiens. Les programmes et projets susmentionnés de soutien financier aux activités culturelles accordent la priorité aux éléments inscrits et les centres culturels régionaux sont des intermédiaires essentiels au niveau régional.

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