Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Kenya (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.

Quand des éléments sont inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, l’État partie soumissionnaire s’engage à prendre des mesures de sauvegarde visant à renforcer la viabilité du patrimoine concerné. Quatre ans après l’inscription, l’État partie fait rapport au Comité sur la situation actuelle de l’élément, sur l’efficacité des mesures de sauvegarde mises en œuvre, ainsi que sur les défis rencontrés.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Rapport soumis en 2023 et à examiner par le Comité en 2024

Rapport soumis le 15/12/2013 et examiné par le Comité en 2014

Résumé

Le Department of Culture – DoC (Département de la culture) du Ministère des sports, de la culture et des arts est l’organe compétent pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et collabore avec les National Museums of Kenya – NMK (Musées nationaux du Kenya) (par l’intermédiaire de son Unité de conservation de la forêt côtière) et avec la Commission nationale kenyane pour l’UNESCO. Le DoC travaille également avec certaines organisations non gouvernementales accréditées par l’UNESCO afin de sauvegarder le patrimoine culturel immatériel au niveau local, à savoir l’African Cultural Regeneration Institute – ACRI (Institut de régénération culturelle de l’Afrique), la Cultural Initiative for Biodiversity Conservation – CIBC (Initiative culturelle pour la conservation de la biodiversité) et le Maasai Cultural Heritage – MCH (Patrimoine culturel masaï).
La politique nationale en matière de culture et de patrimoine, qui a été approuvée en 2010 et est actuellement en cours de révision, formalise le rôle du patrimoine culturel immatériel dans le développement du pays. Elle oblige l’État à former et éduquer le personnel à certains aspects de la réalisation d’inventaires, à la recherche, à la documentation et à la sauvegarde. Elle demande par ailleurs à l’État d’améliorer, de soutenir et d’aider la promotion du patrimoine culturel immatériel du Kenya en assurant la promotion et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et en diffusant les connaissances le concernant. Le DoC élabore actuellement un cadre législatif pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel conforme à la Constitution du Kenya de 2010 qui stipule que ce cadre législatif doit être achevé avant la fin 2015.
L’Institute of Anthropology, Gender and African Studies - IAGAS (Institut d’anthropologie, du genre et des études africaines) de l’Université de Nairobi propose une formation à la gestion du patrimoine culturel immatériel, avec notamment des cours d’anthropologie et un diplôme de deuxième cycle en conservation et gestion du patrimoine et des collections des musées, ainsi que des programmes de doctorat. Une organisation non gouvernementale internationale dont le siège est au Kenya, le Centre for Heritage Development in Africa – CHDA (Centre pour le développement du patrimoine en Afrique) dispense également des formations et soutient des programmes destinés aux professionnels et aux institutions en charge de la gestion du patrimoine culturel. Elle a créé une unité de conservation et de gestion du patrimoine culturel immatériel afin de renforcer les capacités des communautés et des organisations.
Les principales institutions en charge de la documentation du patrimoine culturel immatériel au Kenya sont le DoC, les NMK, la Permanent Presidential Music Commission – PPMC (Commission présidentielle permanente à la musique) et les National Archives and Documentation Service – KNADS (Archives nationales et service de documentation). Conformément à la Constitution de 2010, ces archives doivent garantir un accès public à leurs informations.
En novembre 2008, le DoC a entrepris une enquête, en collaboration avec d’autres parties prenantes, pour identifier le patrimoine culturel immatériel dans l’ouest du Kenya. Les résultats de cette enquête ont jeté les bases de la réalisation de l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel par le DoC. Le principe de catégorisation est à la fois territorial et par communautés/groupes de détenteurs de tradition qui soumettent eux-mêmes directement une demande d’inventaire du patrimoine culturel immatériel de leur région. Les informations rassemblées sont soumises à un bureau national en charge de leur compilation dans l’Inventaire. Les critères d’inclusion des éléments du patrimoine culturel immatériel dans l’inventaire sont les suivants : l’élément satisfait à la définition du patrimoine culturel immatériel telle que stipulée dans les articles 2, 11, 12 et 13 de la Convention de 2003 ; il appartient à un ou plusieurs des cinq domaines du patrimoine culturel immatériel présentés dans la Convention ; il doit être reconnu par les communautés, les groupes et, dans certains cas, les individus comme faisant partie de leur patrimoine culturel ; la demande d’inclusion doit provenir de la communauté concernée et un consentement doit être donné ; l’élément doit procurer un sentiment d’identité et de continuité aux détenteurs ; et il doit être conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, et à l’exigence de respect mutuel entre communautés, groupes et individus et d’un développement durable. S’agissant de la viabilité, un critère d’inclusion est que l’élément est viable (vivant, enraciné dans les traditions et constamment recréé). Les communautés participent à l’identification et définissent les éléments du patrimoine culturel immatériel à inclure dans l’inventaire par des enquêtes de terrain, des ateliers et des séminaires ainsi que des forums communautaires ouverts à tous.
Parmi les mesures destinées à assurer la reconnaissance, le respect et la mise en valeur du patrimoine culturel immatériel, le Kenya a traduit la Convention de 2003 en kiswahili, permettant ainsi une plus grande diffusion des informations et une participation plus active à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Le premier atelier national des acteurs du patrimoine culturel immatériel s’est déroulé en 2008, il était consacré à la Convention et a réuni des participants issus des institutions gouvernementales, des instituts de recherche, des organisations non gouvernementales, des organisations de la société civile, du monde universitaire et des communautés. Depuis 2008, d’autres réunions de sensibilisation ont été organisées dans tout le pays avec les communautés concernées. Le Festival annuel culturel et musical du Kenya qui commence au niveau des comtés et se diffuse au niveau national est le programme phare du Kenya pour sensibiliser les populations au patrimoine culturel immatériel. Chaque année, à l’occasion de ce festival, les communautés présentent leurs cultures au grand public.
En ce qui concerne les moyens non-formels de transmission des connaissances, par deux fois en 2012, des élèves et étudiants du primaire et du secondaire se sont rendus pour une visite de terrain chez les Kayas. Le but était de susciter l’intérêt des jeunes et de promouvoir la transmission intergénérationnelle et la participation à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Le grand intérêt dont ont fait preuve les étudiants a beaucoup surpris les anciens des communautés kayas et les organisateurs de ces visites.
S’agissant de la coopération bilatérale, sous-régionale, régionale et internationale, en 2012, le DoC a organisé un atelier régional de deux jours destiné aux législateurs. Les Directeurs de la culture du Burundi, de Djibouti, d’Érythrée, du Rwanda, de Somalie, du Sud Soudan, d’Ouganda et du Kenya comptaient parmi les participants. L’un des objectifs de l’atelier était d’élaborer un plan d’action pour la mise en œuvre de la Convention en Afrique de l’est, à appliquer et à adapter selon les besoins des pays de la région. En 2011 et 2012, deux experts kenyans formés par l’UNESCO ont dirigé des ateliers de renforcement des capacités en Tanzanie sur certains aspects de la mise en œuvre de la Convention.
La préparation de ce rapport périodique a suivi une procédure rigoureuse qui a nécessité des consultations régulières avec les communautés, les groupes, les organisations non gouvernementales et autres qui ont pris part à la mise en œuvre de la Convention. Le DoC a organisé toute une série de réunions consultatives dans tout le pays avec les différents acteurs afin de partager des idées et des opinions et de rassembler des informations.

Sur des éléments de la liste de sauvegarde urgente

Les rapports sur chaque élément inscrit sur la Liste de sauvegarde urgente sont soumis par l’État partie le 15 décembre de la quatrième année suivant celle durant laquelle un élément a été inscrit, et tous les quatre ans par la suite.

Les traditions et pratiques associées aux Kayas dans les forêts sacrées des Mijikenda, inscrit en 2009

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2025

Rapport soumis le 15/12/2021 et examiné par le Comité en 2022

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2017 et examiné par le Comité en 2018

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2013 et examiné par le Comité en 2014

Résumé

The Mijikenda communities comprise nine Bantu-speaking ethnic groups whose identity is expressed through oral traditions related to the sacred Kaya forests of coastal Kenya. Kayas are fortified settlements whose cultural spaces are indispensable for the enactment of living traditions of the Mijikenda. These traditions and practices constitute their codes of ethics, governance systems and important social rituals. Councils of elders act as the custodians of the Kayas and the related cultural expressions. Although in the report it is mentioned that the element is generally still viable, it is also noted that some Mijikenda are losing attachment to it and are abandoning the Kayas for informal urban settlements. Other factors identified by the reporting State affecting the viability of the element include lack of livelihoods in the local areas, encroachment into their traditional lands, increasingly advanced age of tradition bearers and loss of interest of young generation in the traditional ways of life.

Effectiveness of the safeguarding activities

The safeguarding activities, financed by International Assistance from the Intangible Cultural Heritage Fund, empowered six out of nine Mijikenda communities with skills, knowledge and resources, contributing effectively to promoting the transmission and viability of the element, as mentioned in the report. Kenya notes also that they have greatly improved the self-esteem and identification of the local people and awoken youth interest in the traditions and practices associated with the sacred forests of the Mijikenda. In particular, it is stated in the report that the replanting of trees has improved the conservation status of the forests. School visits, cultural festival and intercommunity visits strengthened safeguarding and raised public awareness about the element, particularly among the local communities. The reporting State explains that proceeds obtained from income-generating activities allow the Mijikenda communities to continue with the enactment of their traditions and practices.

Community participation

In the report it is stated that young members of the Mijikenda community volunteered to undergo apprenticeship so as to gain knowledge and understanding of the practices as they prepare to become future members of the Council of Elders. Conservation groups have been involved in replanting trees in the Kayas, developing codes of conduct in the management of the Kayas and enforcing customary practices governing access to the element. As reported by Kenya, in Kaya Rabai and Kaya Duruma, the Council of Elders invited several schools into the Kayas where the elders informally introduced the learners to the traditions and practices of the Mijikenda. The Kaya elders also continue to carry out exchange visits to share ideas and best practices of safeguarding the element.

Viability and current risks

According to the State Party, the inscription of the element on the List of Intangible Cultural Heritage in Need of Urgent Safeguarding and safeguarding activities have contributed to its visibility and helped strengthening its safeguarding. The traditions and practices associated to the Kayas are still viable despite a number of challenges. The Councils of Elders transmit knowledge about the traditions and practices to the young generation through apprenticeship. The County administration recognizes the role of the Councils and involves them in consultations pertaining to security and socio-cultural issues affecting the Mijikenda, in particular prevention and resolution of conflicts. Since many of the elders are ageing, most Kayas have started recruiting young and energetic elders for continued transmission of the element. In the report it is mentioned that conservation efforts need to continue to sustain the natural resources associated with the Kayas. Increased flows of tourists to the Kayas threaten its safeguarding and tend to undermine customary practices governing access to the element; in order to mitigate such risk, Kenya reports that the Kaya elders have resolved to reinforce strict codes to regulate access to their ancestral lands.

La danse Isukuti des communautés Isukha et Idakho de l’ouest du Kenya, inscrit en 2014

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2026

Rapport soumis le 15/12/2022 et examiné par le Comité en 2023

Résumé

bientôt disponible

Rapport soumis le 15/12/2018 et examiné par le Comité en 2019

Résumé

bientôt disponible

L’Enkipaata, l’Eunoto et l’Olng’esherr, trois rites de passage masculins de la communauté masaï, inscrit en 2018

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2026

Rapport soumis le 15/12/2022 et examiné par le Comité en 2023

Résumé

bientôt disponible

Les rituels et pratiques associés au sanctuaire de Kit Mikayi, inscrit en 2019

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2027

Rapport soumis le 15/12/2023 et examiné par le Comité en 2024

  • Décision : -

Résumé

bientôt disponible
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