Date
21/11/2016 - 25/11/2016
Pays
Népal

Le Népal compte plus de 100 groupes ethniques/castes et chacun d’eux possède une culture unique qui leur est propre. En 2011 par exemple, 123 langues parlées ont été identifiées au cours d’un recensement. Le riche patrimoine culturel du pays, qui n’a cessé d’évoluer au fil du temps, se manifeste principalement au travers de la musique et de la danse, de l’art et de l’artisanat traditionnel, des traditions orales, du folklore et des contes populaires, des croyances spirituelles et des religions, des festivals et des célébrations ainsi que des rituels et des pratiques sociales.
Conscient de l’importance du patrimoine culturel immatériel (PCI), le Népal a ratifié la convention de 2003, appréciant ainsi la place centrale des traditions vivantes dans son patrimoine collectif, et a adopté une « politique nationale 2067 » dans laquelle on retrouve, entre autres, une référence à l’identification, la recherche, la promotion, la protection et la gestion du patrimoine culturel immatériel. Cette politique reconnait aussi le rôle fédérateur que le PCI joue parmi les nombreuses ethnies et groupes indigènes. Néanmoins, le Népal peine à identifier et à reconnaître les éléments qui enrichissent son patrimoine comme les traditions, les coutumes, les pratiques religieuses ou les festivités. Aucun ministère indépendant n’a d’ailleurs été créé pour développer et gérer le secteur de la culture.
Au cours des dernières années, le ministère de la Culture du Népal et le bureau de l’UNESCO à Katmandou ont travaillé en étroite collaboration pour organiser trois ateliers de formation standard sur la mise en œuvre de la Convention de 2003 (en avril 2012), sur l’identification et l’inventaire du PCI avec la participation des communautés (en janvier 2013) et la préparation de dossier de candidatures pour les Listes du PCI (en septembre 2013). Ces ateliers étaient organisés dans le cadre du projet régional de l’UNESCO pour le renforcement des capacités qui a été rendu possible par le soutien généreux du gouvernement du Japon.
Par conséquent, au vu des activités qui ont déjà eu lieu, le bureau de l’UNESCO à Katmandou a décidé, en accord avec le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Aviation civile du Népal, que le pays pourrait grandement bénéficier d’un atelier de renforcement des capacités sur l’élaboration de plans de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (que l’on appellera ici atelier SAFE).
Cet atelier SAFE sera le quatrième d’une série de formation spécialisée en matière de renforcement des capacités qui a eu lieu au Népal. Ces ateliers ont été conçus dans le cadre de la stratégie mondiale de l’UNESCO pour le renforcement des capacités dont l’objectif est la création d’environnements institutionnels et professionnels propices au renforcement des capacités pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l’échelle mondiale.
L’atelier SAFE aura lieu du 21 au 25 novembre 2016 et suivra les nouvelles méthodes de formation, alliant scénarios interactifs et jeux de rôles et puisant le réseau dynamique de facilitateurs formés par l’UNESCO. Deux facilitateurs qui ont délivré les trois formations de renforcement des capacités au Népal animeront l’atelier SAFE en raison de leur niveau de familiarité avec le contexte local. Cela leur permettra non seulement d’adapter les matériels de formation, mais aussi de mieux comprendre le rôle des participants dans les discussions et donc de mieux les aider.
Le ministère de la Culture a accepté de coorganiser l’événement en tant que partenaire principal pour la mise en œuvre de la Convention. L’organisation de l’atelier est soutenue par le Centre international de formation sur le patrimoine culturel immatériel dans la région Asie-Pacifique (CRIHAP) sous l’égide de l’UNESCO.
Cet atelier fournira aux participants les connaissances nécessaires pour l’élaboration de plans de sauvegarde grâce au passage en revue des concepts-clés de la Convention, à l’organisation de jeux de rôles interactifs avec les participants, à des études de cas, à des discussions et des exercices sur le terrain. Ces derniers permettront d’ailleurs d’améliorer les compétences nécessaires à l’élaboration de plans de sauvegarde. L’atelier devrait aussi aborder de nombreuses questions et permettre aux participants de partager leurs propres expériences du PCI. Parmi les participants, on retrouvera à la fois un nouveau groupe de représentants des communautés ainsi que des organisations gouvernementales et non gouvernementales impliquées dans la sauvegarde du patrimoine immatériel et des représentants des communautés Tharu, Jirel, Pahari, Dhimal, etc. qui ont participé aux autres ateliers. Les représentants de ces ethnies pourront aider les facilitateurs grâce à leur expérience, leurs connaissances et leur engagement.

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